Trois ans après son dernier polar, « La Montagne Rouge », le journaliste et écrivain français Olivier Truc nous revient avec un roman d’aventure : « Le cartographe des Indes boréales » (Editions Métailié).
Résumé :
Stockholm, 10 août 1628. L’imposant vaisseau Vasa fait lentement route vers l’entrée du port et se met à gîter avant de couler. Pendant que le vaisseau s’enfonce dans les eaux, Izko est témoin d’une scène étrange : un homme est assassiné, une femme en fuite met un enfant au monde.
Izko est un jeune basque de 13 ans qui rêve de devenir chasseur de baleines comme son père. Mais un autre destin l’attend… Il se retrouve à Lisbonne pour apprendre la cartographie. C’est le point de départ d’une grande aventure qui va le mener jusqu’en Laponie en passant par Saint-Jean de Luz, Amsterdam, Stockholm ou encore le Svalbard.
Victime d’un odieux chantage, il sera au service de Dieu et du roi. Il part explorer les Indes Boréales où les Suédois espèrent trouver des mines d’argent pour financer leurs guerres tandis que des prêtres fanatiques convertissent les Lapons par la force.
Un voyage dans le temps où l’on découvre la sombre histoire de la colonisation de la Laponie au 17ème siècle.
L’avis de la rédaction :
Un extraordinaire roman d’aventure sur fond d’inquisition et de guerre de religion.
Un voyage dans le temps où l’on découvre la sombre histoire de la colonisation suédoise de la Laponie au 17ème siècle. Ils pillent les ressources naturelles et mettent de force les Samis à contribution pour les travaux des mines. Ils sont évangélisés et donc forcés à renoncer à leurs traditions, leurs croyances, leurs terres et leurs légendes.
Un roman dense et remarquablement documenté sur un thème très peu traité qu’est celui du grand nord suédois du 17ème siècle. Olivier Truc est un fin connaisseur de la Laponie et du peuple Sami dont il nous décrit les coutumes et nous fait partager le quotidien. Il nous conte ici avec brio les conflits complexes entre la France et la Suède, les catholiques et les protestants, les luthériens et les calvinistes. Les descriptions parfois dures – lors des scènes de tortures – rendent la lecture effroyable et saisissante.
Un roman dense et remarquablement documenté
« Le cartographe des Indes boréales » s’achève en 1693, date que l’on retrouve sur les premières pages de son roman policier « Le Dernier Lapon ». On y apprend la mort d’un certain Aslak en fuite, essayant de protéger un vieux tambour… Une sorte de vieille légende du 17ème siècle. Une légende bien réelle que l’on retrouve dans cet incroyable roman d’aventure de plus de 600 pages.
Bref, un livre fort intéressant, instructif et dépaysant qui invite au voyage ! Dès les premières pages, nous sommes pris d’une folle envie d’aller Stockholm, au Musée Vasa, de se plonger dans l’histoire de la Maison des Indes à Lisbonne, et bien sûr de parcourir les vastes étendues de Laponie : fjord, rennes, montagnes, manteau blanc, aurores boréales… Tout y est pour notre plus grand bonheur.
Le Cartographe des Indes boréales
Olivier TRUC
Editions Métailié 624p
23€