Nouvelle chronique ciné « Grand Froid » aujourd’hui avec la présentation du film « Une année polaire », de Samuel Collardey. Prêt(e) à en prendre plein les yeux ?
Une Année Polaire – Film de Samuel COLLARDEY, sorti le 30 mai 2018
Anders, qui doit bientôt se consacrer à l’exploitation de la ferme familiale au Danemark, décide au contraire de s’éloigner en partant exercer le métier d’instituteur dans un tout petit village de 80 âmes sur la côte est du Groenland. Il ne reçoit pas l’accueil qu’il attendait; les habitants le regardent comme un colonisateur venu leur enlever leur langue et leurs traditions. Les enfants ne veulent rien écouter et ne le respectent pas en cours… La grande majorité d’entre eux ne vivent pas chez leurs parents, incapables de s’en occuper mais chez leurs grands-parents qui souvent revendiquent l’absentéisme scolaire pour partir chasser et pêcher.
Le déracinement fera évoluer le regard d’Anders qui se retrouvera rapidement confronté aux pires difficultés et qui comprendra qu’il a tout intérêt à s’adapter au mode de vie de cette communauté qui a déjà un pied dans la modernité.
Anders et les habitants de Tiniteqilaaq jouent ici leur propre rôle. Faut-il parler d’un film documentaire ou d’une fiction ? Probablement les deux. Le film nous conte le Groenland, à travers la vie d’un tout petit village, la rudesse des conditions climatiques, les traditions, légendes et croyances des anciens.
Les paysages et scènes grandioses se succèdent : aurores boréales, sorties en chiens de traîneau, sessions pêche entre les icebergs… On découvre le petit village de Tiniteqilaaq au cours des quatre saisons : des tempêtes de l’hiver au bleu du ciel qui se reflète dans les eaux l’été.
On ne pourra pas s’empêcher de faire le rapprochement avec le livre du danois Flemming Jensen, IMAQA. Lui aussi dénonçait les ravages de la colonisation du Groenland par le Danemark.
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